La soutenance d’un mémoire est le moment le plus attendu mais également le plus craint quand on arrive au bout de son cursus. Mises à part la longue période de recherche et la rédaction du rapport qui vous ont déjà vidé de toute votre énergie, il reste le plus dur : la présentation dont dépendra généralement 50 % de la note finale obtenu au mémoire, à savoir la soutenance.
L’obtention du diplôme et la soutenance de votre mémoire sont des étapes majeures dans le parcours de rédaction. C’est probablement le moment le plus difficile, tant sur le plan personnel que professionnel. Vous avez passé des mois à rechercher, analyser, écrire et réécrire votre mémoire pour le rendre parfait. Dans cet article de blog, nous souhaitons vous donner un bref aperçu de certains des pièges les plus courants lors de la soutenance de votre mémoire et partager avec vous quelques conseils qui peuvent vous faciliter ce processus.
Comment réussir votre soutenance sans encombre? Voici les 9 erreurs les plus fréquentes à éviter.
1- Essayer d’impressionner le jury avec un exposé incompréhensible
Il est vrai que l’objectif principal est de satisfaire les membres du jury en tout point, mais utiliser des expressions trop lourdes et des phrases longues à n’en plus finir ne vous aidera pas. D’une part, un discours trop compliqué vous demandera trop d’effort de mémoire et de concentration, ce qui pourrait vous perdre. D’autre part l’assemblée risque de ne pas comprendre vos propos et cela ne vous aidera pas. Optez pour des termes faciles mais adéquats et une tournure de phrase simple, sans pour autant être trop familier ni trop vague.
2- Oublier l’assistance et parler pour soi-même
Rester plongé dans ses fiches, être perdu dans la contemplation de son diaporama ou encore réciter son discours par cœur sans s’arrêter un seul instant, ce sont là le meilleur moyen d’oublier que vous avez un public et des examinateurs qui vous écoutent. Gardez à l’esprit que vous êtes là pour leur partager le fruit de votre dur labeur. N’oubliez donc pas le contact visuel avec le jury et l’assistance pour leur montrer que vous leur prêtez attention et que vous vous adressez bien à eux.
3- Se contenter de lire le contenu du support visuel
Souvent, on est réconforté devant la présence de notre PowerPoint projeté sur le mur. Le support visuel de votre soutenance de mémoire ne remplace nullement votre exposé oral, il est là pour l’appuyer par des illustrations et pour servir de repère au jury. Il n’est donc pas approprié de se satisfaire de ce qui s’y trouve. D’ailleurs, un diaporama bien fait ne contient généralement que des mots clés.
4- Ne pas bien gérer le temps imparti pour l’exposé
Un monologue bien préparé et plusieurs fois répété a plus de chance de convaincre le jury mais aussi de respecter le temps réglementaire. Cependant, même si vous avez bien planifié votre discours, le stress et la pression du moment contribuent parfois à vous éloigner de la perfection atteinte au cours des répétitions. Dans ce cas, si le temps vient à manquer, accélérer votre rythme pour rattraper votre retard n’est en aucun cas une option envisageable. Il est plus judicieux d’ignorer les points que vous jugez moins importants et d’aller à l’essentiel.
De nombreux étudiants ont du mal à terminer leur mémoire dans les temps, surtout s’ils travaillent aussi à plein temps. Si vous faites partie de ces malchanceux candidats au doctorat qui sont confrontés à ce problème, il est important de le reconnaître dès que possible et de le traiter de front. Il y a plusieurs choses que vous pouvez faire pour rester sur la bonne voie pendant la rédaction de votre mémoire. Tout d’abord, assurez-vous que vous rédigez votre mémoire d’une manière logique pour vous. Nous voyons souvent des étudiants suivre une structure ou une méthodologie spécifique que leur directeur de recherche leur a conseillé d’utiliser. C’est une erreur. Votre structure et votre méthodologie doivent être déterminées par le contenu de votre recherche. Deuxièmement, essayez de garder à l’esprit la longueur de votre mémoire dès le départ. La longueur d’une mémoire de doctorat varie d’une université à l’autre, mais en général, elle doit compter entre 50 000 et 80 000 mots. Nous avons vu de nombreux doctorants qui ont passé un an ou plus à rédiger et réécrire leur mémoire pour la rendre parfaite, pour finalement découvrir qu’elle ne correspond pas à la longueur requise. Si vous faites partie de ces étudiants malchanceux, il est encore temps de raccourcir votre mémoire.
5- Répondre à une question que l’on n’a pas saisie
Se précipiter pour répondre aux questions par peur du silence est une erreur à absolument éviter durant la soutenance car il est très facile de tomber hors-sujet et de récolter une mauvaise appréciation. Devant une question qui ne vous semble pas très claire, il est permis de prendre un petit moment de réflexion et de reformuler cette question à votre manière en s’assurant auprès du jury que vous en avez bien saisi le sens. Il est préférable de répondre seulement lorsque vous êtes sûr d’avoir bien compris. Dans le cas où la question est claire mais que vous n’en avez pas la réponse, il est inutile d’inventer ou de détourner le sujet, ce n’est d’ordinaire pas apprécié.
En conclusion, les erreurs citées ci-dessus sont certes très communes, mais elles ne sont pas inévitables. Une préparation minutieuse et la confiance en soi constituent la clé pour réussir sa soutenance de mémoire haut la main.
6- Paniquer
Il est normal de se sentir stressé pendant le processus de soutenance de votre mémoire. Cependant, il est important de reconnaître la différence entre un stress sain et un stress malsain. Les diplômés qui subissent un stress malsain sont plus susceptibles de faire des erreurs qui peuvent compromettre leur soutenance. Un stress excessif peut être néfaste pour la santé et pour votre future carrière. Il existe de nombreuses façons de surmonter le stress excessif pendant le processus de soutenance et de garder votre parcours de doctorat sur les rails. Nous vous recommandons de faire des pauses entre vos parties et de vérifier régulièrement votre respiration, en veillant à faire des pauses de quelques secondes et à respirer profondément pour réguler votre niveau de stress. Si vous ressentez un stress excessif, vous pouvez utiliser différentes techniques de relaxation qui peuvent vous aider à vous détendre et à rester concentré.
7- Ne pas prouver ou référencer ses affirmations
Lorsque vous soutenez votre mémoire, vous devez prouver que tout ce que vous avez écrit est valable et correct. Le moyen le plus simple d’y parvenir est d’avoir une structure claire et de veiller à ce que tout ce que vous abordez dans votre mémoire soit pertinent et important. Pour vous assurer que vous êtes en mesure de prouver chaque point que vous soulevez, il est bon d’écrire les principaux arguments de votre mémoire avant de commencer à le rédiger. Nous avons vu de nombreux étudiants rédiger l’intégralité de leur mémoire sans avoir la moindre idée des arguments principaux, puis paniquer au moment de la soutenance. Cette situation peut être évitée grâce à une préparation et une organisation simple.
8- Perdre l’attention du jury
L’erreur la plus courante que nous avons constatée dans de nombreuses soutenances de mémoire est l’absence de référencement correct. Vous devez connaître le style de référencement correct utilisé dans votre université. C’est essentiel pour la soutenance de votre mémoire, car vos lecteurs voudront savoir d’où proviennent vos informations. Votre langage est également important lors de la soutenance de votre mémoire et peut faire une grande différence dans le résultat de votre soutenance. Nous avons vu de nombreux étudiants faire des erreurs stupides, comme utiliser le mauvais temps ou un langage inapproprié. Ces erreurs peuvent être facilement évitées si vous relisez attentivement votre mémoire et si vous demandez à votre superviseur ou aux membres de votre comité de la vérifier pour vous.
Veillez à vous assurer que votre jury vous suit et vous regarder dans les yeux, que vous n’avez pas perdu leur attention. S’ils ne sont pas concentrés, faites un silence de quelques secondes pour leur permettre de se concentrer de nouveau et d’assimiler ce que vous dit précédemment.
Le stress peut vous faire accélérer votre débit de mots et de risquer de perdre l’attention du jury, veillez à la maintenir constamment en prêtant attention à l’interaction visuelle.
9- Perdre le fil conducteur de votre présentation orale
L’introduction et la conclusion de votre mémoire sont les premier et dernier paragraphes que les membres de votre comité liront. Ces paragraphes sont cruciaux car ils déterminent si les membres de votre comité vont continuer à lire votre mémoire ou non. Vous avez probablement entendu dire que l’introduction et la conclusion doivent être les meilleures parties de votre mémoire. Cela est vrai. L’introduction et la conclusion sont les paragraphes que tout lecteur parcourt en premier, ils doivent donc être parfaits. Nous avons vu de nombreux étudiants rédiger leur introduction et leur conclusion en dernier, ce qui se traduit souvent par des conclusions bâclées et bâclées.
Au même titre, veillez à ne pas vous disperser dans des digressions et à suivre votre présentation powerpoint censée vous donner un fil conducteur. Veillez également un parler de manière équilibrée entre chaque partie pour vous éviter de devoir raccourcir par manque de temps les dernières parties de votre présentation censée durer généralement de 15 à 30 minutes.
Resumé
Le dernier paragraphe de votre mémoire est un résumé de tout ce que vous avez écrit. Il s’agit d’une partie cruciale de votre mémoire car elle permet aux membres de votre comité de comprendre rapidement les points principaux de votre mémoire. Nous avons vu de nombreux étudiants rédiger un résumé trop long et pas assez concis. Cela fait perdre du temps aux membres de votre comité. Il existe de nombreuses façons de défendre votre mémoire avec succès. L’essentiel est d’être préparé, d’accepter les critiques constructives et de savoir comment les utiliser à votre avantage. Ces cinq erreurs courantes que nous avons abordées dans cet article sont souvent négligées, mais elles peuvent faire une grande différence dans le résultat de votre soutenance.
La soutenance est généralement courte, elle dure jusqu’à 30 minutes, mais son poids dans la note finale (généralement de 50 %) justifie de lui accorder toute l’attention nécessaire pour réussir cette partie de l’épreuve.
